En titrant ce dossier L’effet Sullivan, nous souhaitons célébrer et commémorer ce que produit, aujourd’hui encore, le parcours d’une ascendante qui s’étend comme une onde à travers le temps. Ce numéro vise donc à penser l’effet, non seulement comme influence, mais comme transmission, reconstitution, activation et résonance de toute une « vie d’artiste ». Qu’est-ce que signifie créer à la suite ou dans le sillage de Françoise Sullivan ? Comment la pluridisciplinarité de celle-ci — partant de la peinture, passant par la chorégraphie et la danse, jusqu’à la sculpture, pour revenir de façon très affirmée à la peinture — a-t-elle élargi les possibilités pour les générations d’artistes qui lui succèdent ? Comment sa pensée rigoureuse, d’hier à aujourd’hui, dans les réseaux artistiques — trop traditionnels, hiérarchisés et souvent prédominés par des hommes —, a-t-elle influencé les trajectoires de ses successeur·e·s ?